Hommage à un boss de la plume, Winston Churchill

Le Vieux Lion, le bulldog, le black dog, "Pig"...

Winston Churchill, qui aimait autant les animaux que ceux-ci lui ont servi de surnoms, s'est éteint il y a soixante ans.

Oui, "Le premier des Britanniques" était un animal politique mais aussi un as de l'écriture. Il en sera d'ailleurs récompensé avec un Prix Nobel de Littérature en 1953.

Ses mots ont été ses meilleures armes pour galvaniser un peuple tout entier et le mobiliser face à Hitler.

Des formules magiques, une répartie à toute épreuve, un usage fin des métaphores et des allitérations, des morts courts qui ont de l'impact et des mots simples compris de tous. C'est un peu tout cela les secrets de la plume de Sir Winston Churchill.

Pour rappel, j’avais tenté il y a quelque mois de tirer quelques leçons de son écriture.

Voici donc un petit florilège non exhaustif de ses citations restées pour l'histoire.

Nous tiendrons jusqu’au bout, nous nous battrons en France, nous nous battrons sur les mers et les océans, nous nous battrons dans les airs [...] nous défendrons notre île, quel qu’en soit le prix, nous nous battrons sur les plages, nous nous battrons sur nos terrains d’aviation, nous nous battrons dans les champs et dans les rues, nous nous battrons dans les collines. Nous ne nous rendrons jamais.

Le 4 juin 1940, devant la Chambre des communes.

Aussi préparons-nous à accomplir notre devoir et à nous conduire de telle sorte que, si l’Empire britannique et son Commonwealth durent mille ans, les hommes diront encore : “Ce fut leur plus belle heure.”

Le 18 juin 1940, sur les ondes de la BBC à quelques heures de l’appel d’un certain Charles de Gaulle.

L’Angleterre n’a rien à cacher.”

Le 1er janvier 1942, alors qu’il est l’hôte de la Maison Blanche et qu’il se retrouve nu face au président Roosevelt, en sortant de sa salle de bain.

“Retenez bien mes paroles : je serai Premier ministre d’Angleterre avant de disparaître.”

C’est ce qu’il déclare alors qu’il n’est qu’un jeune reporter de guerre envoyé en Afrique du Sud, en 1899.

Ne croyez jamais, jamais, que la guerre sera douce et facile, ou que quiconque entreprend ce singulier voyage est capable de prévoir les marées et les ouragans auxquels il devra faire face. L’homme d’Etat qui cède à la fièvre de la guerre doit prendre conscience du fait qu’une fois le signal donné, il n’est plus le maître de la politique, mais l’esclave d’événements imprévisibles et incontrôlables. [...] Si sûr que vous soyez de pouvoir l’emporter facilement, souvenez-vous qu’il n’y aurait pas de guerre si l’adversaire ne pensait pas avoir lui aussi une chance de vaincre.

Mes jeunes années

Tout le monde peut retourner sa veste, mais il faut une certaine adresse pour la remettre à l’endroit.

C’est ce qu’il déclare en 1924 après être retourné à nouveau au sein du parti conservateur.

Si Hitler envahissait l’enfer, je ferais au moins une référence favorable au diable à la Chambre des communes.

Juin 1941

“De Stettin dans la Baltique jusqu’à Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent. [...] La sécurité du monde exige une nouvelle unité en Europe, dont aucune nation ne doit être exclue pour toujours. C’est de la lutte entre les races puissantes de nos ancêtres que sont nées les guerres mondiales que nous avons vécues, ou celles qui se sont déroulées à des époques antérieures. [...] Il est évident que nous devons travailler avec détermination pour rétablir une paix globale en Europe, au sein de la structure des Nations unies et en accord avec sa charte. A mon sens c’est là un devoir politique évident d’une très grande importance.

Le nerf de la paix”, le 5 mars 1946. Discours dans lequel Winston Churchill prévoit le début de la Guerre froide.

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