Renouons avec la promesse des pionniers de l’Aéropostale

« L’aviation n’est pas une industrie d’avenir. »

Enième démonstration d’une déconnexion totale d'élus soi-disant « verts ».

Il y a quelques années, la maire de Poitiers déclarait avec la même assurance : « l’aérien ne doit plus faire partie des rêves d’enfants ».

A les écouter, il faudrait donc torpiller toute une filière, des centaines de milliers d’emplois et le travail de nombreux ingénieurs et chercheurs qui travaillent discrètement pour inventer les technologies qui permettront aux avions de demain d’être plus propres.

D'abord, cette filière n’a pas de leçons d’écologie à recevoir. Elle est précisément la première filière industrielle à s’être creusée la tête pour réduire sa consommation de carburant, pour des raisons économiques aussi certes, mais ses recherches ont essaimé dans bien d’autres domaines.

Quand quelques élus, depuis quelques années, se réveillent soudainement avec une volonté de fer pour « stopper » le réchauffement climatique, d’autres hommes et femmes planchent déjà sur le sujet environnemental depuis plusieurs décennies.

Il y a surtout deux autres arguments éminemment importants que certains semblent oublier complètement :

1.      L’argument historique.
S’attaquer ainsi à l’aviation est une insulte à notre histoire, celle d’une nation qui est l'une des premières à avoir conquis les cieux ; une nation qui a porté la grande aventure de l’Aéropostale ; une nation qui a construit parmi les plus beaux et les plus utiles aéronefs au monde, de la Caravelle à l’A380 en passant par le Concorde, l'A400 M, le Mirage ou encore le Rafale.

2.      L’argument philosophique.
« La grandeur d’un métier est avant tout d’unir les hommes. », a écrit Antoine de Saint-Exupéry dans Terre des Hommes. C’est ce à quoi il croyait quand il pilotait au-dessus des dunes de sable du Sénégal ou au-dessus de la Cordillère des Andes pour acheminer le courrier. C’est grâce à l’Aéropostale que des familles ont été unies, et que des couples se sont construits. C’est grâce à l’aviation aussi que la France peut intervenir aux quatre coins du monde pour prêter main forte dans des missions humanitaires. C’est grâce à l’aviation que notre liberté a pu être conquise à maintes reprises (relisons l’épopée du Normandie-Niemen, le Grand Cirque de Pierre Clostermann).

Les élus écologistes semblent aimer Le Petit Prince qui, pour eux, s’apparente à une fable écologique. Pourquoi pas… Mais ils ne devraient pas passer à côté des autres enseignements de Saint-Ex.

Plutôt que vouloir clouer nos avions au sol, retrouvons-nous donc autour de la promesse des pionniers de l’Aéropostale, Mermoz, Guillaumet, Saint-Ex…

Et vive Safran, vive Dassault, vive Airbus, vive Latécoère, vive Daher…  Vive tout l’écosystème de PME, start-ups et sous-traitants qui contribue à bâtir une aviation audacieuse et soucieuse de l'environnement.

Une aviation qui ne cesse de faire encore rêver nos enfants.

Photo. Coll. Archives Larbor (Jean Mermoz)

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