Les Mots de l’Histoire avec la lettre P
“Paris vaut bien une messe”
Le mot est prêté à Henri IV mais dépourvu d’authenticité. Pour comprendre l’origine de l’expression, il faut revenir au contexte. Henri IV est le premier de la branche des Bourbons à être roi de France. Mais sa qualité de huguenot lui crée de nombreux obstacles. Paris, notamment, refuse de considérer Henri IV comme son roi. Le souverain consent à abjurer sa foi protestante le 25 juillet 1593 dans la basilique de Saint-Denis. Cela lui permettait d’être sacré à Chartres le 27 février 1594 et de faire son entrée dans la capitale le 22 mars, d’où l’expression “Paris vaut bien une messe” bien que le roi ne l’ait jamais prononcée même s’il le pensait sans doute. On trouve en revanche un dialogue romancé dans Les Caquets de l’accouchée datant de 1622 entre le roi et son ministre, le duc de Sully. “Pourquoi, demande Henri IV, n’allez-vous pas à la messe aussi bien que moi? - Sire, la couronne vaut bien une messe.”
“Plus ça change, plus c’est la même chose”
Il s’agit d’un adage politique inventé en 1848 par l’humoriste et journaliste du Figaro, Alphonse Karr. Il s’emploie à merveille à notre époque actuelle où le gouvernement change tous les quatre matins en étant quasiment la copie conforme du précédent.
“Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !”
Voilà une phrase-programme bien connue qui conclut le petit livre de Karl Marx et Friedrich Engels, le fameux Manifeste du parti communiste écrit en 1848. Cette phrase devient alors le slogan majeur des militants des trois premières Internationales.