Les mots de l’Histoire avec la lettre J

“J’accuse !”

Sans aucun doute, l’un des titres de presse les plus connus, signé par Emile Zola le 13 janvier 1898 dans L’Aurore qui est alors le journal de Clemenceau. L’article est rédigé sous la forme d’une lettre adressée au Président de la République, Félix Faure, dans laquelle il s’emploie à démontrer l’innocence du capitaine Dreyfus, condamné pour trahison et à attaquer l’armée française. Nous sommes alors aux prémices de l’affaire Dreyfus.

“Je n’ai à vous offrir que du sang, de la sueur et des larmes”

Paroles légendaires du nouveau Premier ministre britannique, Winston Churchill, le 13 mai 1940, aux députés, alors que la guerre s’apprête à faire des ravages sur le sol anglais. Il poursuit par un ton martial : “Vous me demandez quelle est notre politique ? Je vous réponds : faire la guerre sur mer, sur terre et dans les airs, de toute notre puissance et de toute la force que Dieu peut nous donner ; faire la guerre contre une tyrannie monstrueuse qui n’a jamais eu d’égale dans le sombre et lamentable catalogue des crimes humains.

“Je vous ai compris”

C’est une célèbre apostrophe rentrée dans notre imaginaire collectif. Elle est prononcée par le général de Gaulle depuis le balcon du gouvernement général à Alger le 4 juin 1958 et donne de l’espoir aux pieds-noirs et à tous les partisans de l’Algérie française. La phrase dans son ensemble était la suivante: “Je vous ai compris. Je sais ce qui s’est passé ici. Je vois ce que vous avez voulu faire. Je vois que la route que vous avez ouverte en Algérie, c’est celle de la rénovation et de la fraternité.” Nous connaissons la suite de l’histoire.

“J’y suis, j’y reste”

Ce mot est attribué à Mac-Mahon qui refusait en septembre 1855 d’évacuer le fort de Malakoff à Sébastopol durant la guerre de Crimée alors qu’il venait de l’emporter. On lui forçait d’abandonner cette position qu’on jugeait exposée et minée, ce à quoi il aurait répondu : “J’y suis, j’y reste.” Le maréchal aurait dit plus tard alors qu’on lui rappelait ce mot : “Je ne crois pas avoir donné à ma pensée cette forme lapidaire... Je ne fais jamais de mots.” Pourtant, beaucoup de formules, restées dans la mémoire collective nationale, lui furent attribuées...

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